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Laseconde période corse de Léopold Hugo sera déterminante pour sa vie sentimentale. Le désaccord avec Sophie va se préciser en même temps que se fortifie son attachement pour Maria Catalina. Les premiers temps, Léopold ne croit pas à une rupture définitive avec sa femme. Il n'y croit pas et ne le désire pas. Onparle des liens du mariage ! Mais les liens du divorce sont encore plus indissolubles ! Mais les liens du divorce sont encore plus indissolubles ! Citation de Alfred Capus ( 1922 à 65 ans) dans Les Maris de Léontine ~ Plus ~ Mari ~ Parler ~ Parlement Lâpre attendrissement qui dors sous ta colère. Ton long regard de haine à tous les inhumains. Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ; Ceux-la, femme, devant ta majesté farouche. Méditaient, et malgré l’amer pli de ta bouche. Malgré le maudisseur qui, s’acharnant sur toi. Ecritpar Victor Hugo, Les Contemplations sont considérés comme le chef d’œuvre lyrique de celui-ci. La plupart des poèmes repris dans le recueil « Les Contemplations » furent écrits entre 1841 et 1855, mais les plus anciens sont de 1834. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Les Contemplations et Les Chatiments constituent un bloc relativement homogène. Les Confrontations par Victor Hugo. Ô cadavres, parlez ! quels sont vos assassins. Quelles mains ont plongé ces stylets dans vos seins ? Toi d'abord, que je vois dans cette ombre apparaître, Ton nom ? — Religion. — Ton meurtrier ? Site De Rencontre Pour Proprietaire De Chien. On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique à quelque endroit charmant, En riant aux éclats de l'auberge et du gîte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimé, bonheur qui manque aux rois ! On écoute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'éveille, et toute une famille Vous embrasse, une mère, une soeur, une fille ! On déjeune en lisant son journal. Tout le jour On mêle à sa pensée espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublées ; On jette sa parole aux sombres assemblées ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, âme dans la tempête ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fête ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! On vit, on parle... est un poème extrait du recueil les Contemplations 1856, composé par Victor Hugo, auteur du XIXe siècle 1802 – 1885. Ce livre est consacré à Léopoldine, fille de Hugo morte à l’âge de seulement dix-neuf ans. Ce fut dix ans plus tard, au retour du cimetière de Saint-Mandé, où venait d’être inhumée Claire Pradier, la jeune fille de Juliette Drouet, à savoir l’aimée de Victor Hugo, que le poète trouve enfin les mots pour exprimer sa douleur. Cette œuvre qui paraît comme une biographie générale de l’homme, et donc aussi des lecteurs du poème, a comme thème la vie et la mort. Lors de sa lecture on a l’impression que l’auteur tire des conclusions, voire des leçons, de la mort des deux jeunes filles. Par conséquence il va de soi que le poème prend sa place dans un recueil portant le titre les Contemplations . Se posent dès lors les questions suivantes comment le poète parvient-il à nous donner la vision d’une vie que chacun d’entres-nous connaît si bien et quelle forme prend ce poème ? Pauca meæ est le livre IV du recueil de poèmes Les Contemplations[1],[2], écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Pauca meæ signifie Quelques vers pour ma fille » ou Le peu de ce qu'il reste de ma fille », c'est un livre entièrement dédié à la mort tragique de Léopoldine. Ce livre est surtout connu pour contenir le poème le plus célèbre de la poésie française Demain dès l'aube. Pure innocence ! Vertu sainte ! ; 15 février 1843 - 4 septembre 1843 ; Trois ans après ; Oh ! je fus comme fou... ; Elle avait pris ce pli... ; Quand nous habitions tous ensemble ; Elle était pâle, et pourtant rose ; À qui donc sommes-nous ?... ; Ô souvenirs ! printemps ! aurore ! ; Pendant que le marin... ; On vit, on parle... ; À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt ; Veni, vidi, vixi ; Demain, dès l'aube... ; À Villequier ; Mors ; Charles Vacquerie. Analyse du titre Le titre de cette section est écrit en latin. Il fait référence à Virgile, dans ses Bucoliques, qui commence sa dixième et dernière églogue par "Pauca meo Gallo [...] carmina sunt dicenda", ce qui signifie "Que mon cher Gallus ait de moi peu de vers". Le poète latin s'adresse à la nymphe Aréthuse et lui demande son soutien pour chanter les amours de Gallus. L'extrait cité est donc la demande directe faite à cette nymphe. Il faut comprendre l'expression "peu de vers" comme étant une part d'humilité de la part du poète, demandant au moins ce petit honneur pour Gallus, son ami poète. Cette dixième églogue est, en réalité, un véritable hommage à cet ami poète qui, lui, saurait reconnaitre le talent de Virgile. On peut ainsi dire que Virgile fait son propre éloge à cet instant.[3] Victor Hugo choisit donc [Vous êtes dans la tête d'Hugo ??? Pourquoi ne pas traduire, simplement, par "Un petit peu pour/à la mienne" au lieu de se référer à Virgile. De quelles sources tirez-vous les "sous-entendus" ? ] de réduire l'expression à "Pauca meæ", dans laquelle il faut sous-entendre "carmina" vers et "filiae" fille. On peut donc traduire ce titre ainsi "Peu de vers pour ma chère fille". Composition Pauca meæ est composé de dix-sept poèmes. Il est à noter que certaines éditions comptent au nombre de dix-huit les poèmes de cette section, dissociant "15 février 1843" et "4 septembre 1843", ce dernier poème étant composé d'une ligne de pointillés qui représente l'impossibilité du poète, face à sa douleur, à écrire ce jour, date même du décès de sa fille Léopoldine [4]. Dans le dernier poème, Victor Hugo rend hommage au dévouement de son gendre, Charles Vacquerie, qui, ne parvenant pas à sauver sa femme de la noyade, décide de mourir avec elle[5]. Poème I Pure innocence ! Vertu sainte ! » Poème II 15 février 1843 - 4 septembre 1843 » Poème III Trois ans après » Poème IV Oh ! je fus comme fou... » Poème V Elle avait pris ce pli... » Poème VI Quand nous habitions tous ensemble... » Poème VII Elle était pâle, et pourtant rose » Poème VIII À qui donc sommes-nous ?... » Poème IX Ô souvenirs ! printemps ! aurore ! » Poème X Pendant que le marin... » Poème XI On vit, on parle... » Poème XII À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt » Poème XIII Veni, vidi, vixi » Poème XIV Demain, dès l'aube... » Poème XV À Villequier » Poème XVI Mors » Poème XVII Charles Vacquerie » Pauca meae est une construction nouvelle qui commence par l’évocation de souvenirs delicieux de l’enfance de Léopoldine, se poursuit par l’abattement devant la mort et se termine par une consolation religieuse avec les figures positives qui achèvent les derniers poèmes de la partie Mors Tout était à ses pieds deuil, épouvante et nuit. / Derrière elle, le front baigné de douces flammes, / Un ange souriant portait la gerbe d’âmes » et Charles Vacquerie Dans l’éternel baiser de deux âmes que Dieu / Tout à coup change en deux étoiles ! ». Thèmes prédominants Le deuil Le rôle du poète et de la poésie L'éloge par la glorification L'amour paternel La mort la folie La nostalgie la fatalité Notes et références ↑ ↑ ↑ Echos et résonances au début de la dixième bucolique », sur 1974 consulté le 7 mai 2019 ↑ Victor Hugo, Pauca meæ, Paris, Hatier, coll. Classiques & cie lycée », 2016 ISBN 978-2-218-99749-5, page 8 ↑ Les Contemplations/Charles Vacquerie - Wikisource », sur consulté le 25 novembre 2020 Voir aussi Romantisme, mouvement littéraire auquel appartient Victor Hugo. Victor Hugo, œuvre et vie de l'auteur. "Secrets d'histoire Victor Hugo, la face cachée du grand homme", une émission présentée par Stéphane Bern, accessible en intégralité sur YouTube. Liens externes Pauca meæ aux éditions Flammarion Dernière mise à jour du contenu le 25/07/2022. Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français, considéré comme l’un des plus importants écrivains romantiques de langue française. Fils d’un général d’Empire souvent absent, Victor Hugo est élevé surtout par sa mère. Alors qu’il est encore élève au lycée Louis le Grand, il se fait connaître en publiant son premier recueil de poèmes, Odes’ et obtient, pour celui-ci, une pension de Louis XVIII. Chef d’un groupe de jeunes écrivains, il publie en 1827 sa première pièce de théâtre en vers, Cromwell’, puis Orientales’ et Hernani’. Il s’impose comme le porte-parole du romantisme aux côtés de Gérard de Nerval et de Gautier. En 1831, il publie son premier roman historique, Notre-Dame de Paris’, et en 1838 son chef-d’œuvre romantique Ruy Blas’. En 1841, il est élu à l’Académie française. En 1843, la mort de sa fille Léopoldine le déchire et le pousse à réviser son action. Il entame une carrière politique. Élu à l’assemblée constituante en 1848, il prend position contre la société qui l’entoure la peine de mort, la misère, l’ordre moral et religieux. C’est en 1862 que Victor Hugo termine Les Misérables’, immense succès populaire à l’époque. Fervent opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, il doit prendre le chemin de l’exil jusqu’en 1870. Installé à Jersey et Guernesey, il écrit Les Châtiments’, et Les Contemplations’. De retour en France, à plus de 60 ans, il entame la rédaction de La Légende des siècles’. Poète romantique, dramaturge en rupture avec les codes classiques, et auteur de romans mythiques, Victor Hugo a connu la gloire populaire et la reconnaissance de ses pairs. Victor Hugo occupe une place importante dans l’histoire des lettres françaises et celle du dix-neuvième siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété. Il est à la fois poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades » 1826, Les Feuilles d’automne » 1832 ou Les Contemplations » 1856, mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments » 1853 ou encore poète épique avec La Légende des siècles » 1859 et 1877. Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, notamment sur la peine de mort, l’école ou l’Europe, des récits de voyages Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890, et une correspondance abondante. Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre ; il a été admiré par ses contemporains et l’est encore, mais il a été aussi contesté par certains auteurs modernes. Il a aussi permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position qui le condamneront à l’exil pendant les vingt ans du Second Empire. Ses choix, à la fois moraux et politiques, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique que la Troisième République a honoré à sa mort le 22 mai 1885 par des funérailles nationales qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon, le 31 mai 1885. VICTOR HUGO ON VIT, ON PARLE WE LIVE, WE TALK On vit, on parle, on a le ciel et les nuages We live, we talk, we have the sky and the clouds Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ; On the head; we enjoy the books of the old wise men On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement We read Virgil and Dante; we go joyfully En voiture publique à quelque endroit charmant, By public car to some charming place En riant aux éclats de l’auberge et du gîte ; Laughing out loud in the hostel and the shelter; Le regard d’une femme en passant vous agite ; The look of a woman passing by shakes you up On aime, on est aimé, bonheur qui manque aux rois ! We love, we are loved, happiness that Kings lack! On écoute le chant des oiseaux dans les bois We listen to the birds chirping in the woods Le matin, on s’éveille, et toute une famille In the morning, we wake up, and a whole family Vous embrasse, une mère, une soeur, une fille ! Kisses you, a mother, a sister, a daughter! On déjeune en lisant son journal. Tout le jour We have breakfast while reading the newspaper. The whole day On mêle à sa pensée espoir, travail, amour; We mix out thoughts with hope, work, love; La vie arrive avec ses passions troublées; Life arrives with its toubled passions On jette sa parole aux sombres assemblées; We throw our word to the dark assemblies Devant le but qu’on veut et le sort qui vous prend, In front of the goal that we want, and the destiny that takes you, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; We feel weak and strong, we are smal and big On est flot dans la foule, âme dans la tempête; We’re a flood in the crowd, soul in the tempest Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fête ; Everything comes and goes by; we are on mourning, we’re celebrating; On arrive, on recule, on lutte avec effort… — We arrive, we move back, we struggle with efforts Puis, le vaste et profond silence de la mort ! Then, the vast and deep silence of death! La belle Léopoldine Hugo, le jour de sa communion. Un visage juvénile, un port altier... La fille de Victor Hugo espérait, elle aussi, vivre de ses écrits. Peinture de Auguste de Châtillon en 1836. Victor Hugo est un auteur prolifique, qui a exploré quasiment tous les genres le roman, le théâtre et la poésie. Chef de file du mouvement romantique, il revendique une complète liberté dans l'art et s'insurge face aux règles classiques qui étouffent le processus créatif. Son génie est d'avoir réussi à être le témoin d'une époque et la voix d'une nation à travers des oeuvres littéraires aujourd'hui mondialement reconnues. Du côté de la poésie, Hugo est très attaché au lyrisme. Il use d'une grande sensibilité romantique à la nature, au temps et voit le poète comme un être capable de déchiffrer les choses cachées du monde. Demain, dès l'aube...» est l'un des plus célèbres poèmes de Victor Hugo. Il est publié en 1856 dans le célèbre recueil poétique Les Contemplations » et n'a, originellement, pas de titre. Poème XIV de Pauca meae » Quelques vers pour ma fille, il figure dans le quatrième livre des Contemplations. L'origine de ce poème L'origine de ce poème est malheureusement assez tragique. Victor Hugo s'inspire, ici, d'une histoire vraie et personnelle pour créer ces quelques vers. Le 4 septembre 1843, Charles Vacquerie, le mari de Léopoldine Hugo la fille de Victor Hugo doit se rendre à Caudebec pour un rendez-vous important. Il s'y rend avec son oncle et son cousin Pierre et Arthur Vacquerie en canot de course. Si Léopoldine déclina la première invitation, elle finit par s'y rendre avec eux. Malheureusement, sur la route de retour, les 4 membres de la famille furent surpris par un tourbillon de vent qui fît complètement chavirer le bateau. Léopoldine, son mari, l'oncle et le cousin Vacquerie sont morts dans ce tragique accident. Cette épreuve fut terrible pour Victor Hugo qui était profondément attaché à sa jeune fille. Cette douleur, il la sublime dans le présent poème. Dates Actions 28 août 1824Naissance de Léopoldine Hugo. Elle est la fille aînée de Victor Hugo et d'Adèle Foucher. 15 février 1843 Très courtisée pour sa beauté et son intelligence, Léopoldine finit par épouser Charles Vacquerie. Mais ce mariage n'aura pas eu le temps de perdurer... 4 septembre 1843Les deux amants, accompagnés de deux membres de la famille de Charles, finissent noyés après un accident en canot. L'épreuve du deuil est terrible à supporter pour Victor Hugo et Adèle Foucher... 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Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. La forme Demain, dès l'aube » est un poème composé de trois strophes de quatre vers chacune. Ces vers sont composés de 12 pieds, ce sont donc des alexandrins ternaires trimètres romantiques et binaires en rimes croisées ABAB. Cet effet stylistique crée un rythme à la lecture le lecteur doit respecter la ponctuation, avec des césures qui divisent le vers en deux hémistiches. La tonalité À la lecture de ce poème, vous ressentirez très certainement une profonde tristesse. Le champ lexical de la solitude et de la douleur est omniprésent, on y voit Hugo seul face au monde et à sa peine. L'atmosphère générale est aussi celle de l'obscurité forêt », campagne », nuit », soir »... L'ambiance est morose, même l'espace semble être empli de chagrin. Les procédés stylistiques vus en cours de francais mettent en lumière cette tristesse incontrôlable. Les rimes croisées jouent sur le sens des mots le verbe "tomber" du vers 9 renvoie à la "tombe" du vers 11... La chute renvoie à la mort. L'analyse du poème Passons désormais à l'analyse du poème. On distingue trois strophes différentes, chacune agissant comme un nouveau tournant dans le récit. En quoi ce poème sublime-t-il les retrouvailles entre Hugo et sa fille Léopoldine ? I. Un long voyage vers où ? L'indication temporelle Le premier vers fait référence au départ imminent du narrateur. Ce départ, il l'annonce en trois temps différents Demain » 2 syllabes dès l'aube » 2 syllabes à l'heure où blanchit la campagne » 8 syllabes Par là, le narrateur introduit son intention de partir et l'annonce avec l'heure et le moment exact où il le fera. Ce voyage ne se terminera qu'au vers 9, lorsque la journée se termine l'or du soir qui tombe ». Ainsi, ce voyage dure une journée entière et se déroule sans aucune interruption. L'indication spatiale La nature prend une place importante au sein du poème. Hugo attache une certaine importance à révéler le paysage, sans pour autant s'attarder sur les détails de celui-ci. Cela donne lieu à une énumération assez sommaire des lieux qu'il dépasse la campagne », la forêt », la montagne ». Dans les deux premières strophes, le paysage semble donc assez sauvage, bien que les éléments que nous ayons à disposition restent vagues. À partir de la strophe 3, un changement de paysage s'opère Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur ». En citant une commune normande, Hugo ancre le poème dans le réel. Fini la campagne et la forêt, nous sommes désormais face à l'eau. Ce chemin aux mille paysages agit également comme un symbole celui de l'homme prêt à affronter vents et marées pour retrouver celle qu'il aime... Et qu'il a tragiquement perdue. La petite commune normande de Harfleur, lieu cité par Hugo dans son célèbre poème Demain, dès l'aube... ». La détermination du voyageur Le voyageur indique son intention de se mettre en mouvement grâce à plusieurs verbes d'action conjugués au futur simple Je partirai » J'irai » Je marcherai » J'arriverai » L'itinéraire est clairement énoncé et chaque verbe marque l'évolution de celui-ci, du départ jusqu'à l'arrivée. À chaque strophe se trouve ces verbes qui marquent une nouvelle étape on retrouve je partirai » et j'irai » dans la première strophe, qui indiquent l'intention du mouvement ; je marcherai » qui souligne la mise en mouvement ; et enfin j'arriverai » qui traduit la fin de l'action et le but réalisé. Cette répétition de verbe a pour effet de souligner la détermination sans faille du voyageur, qui a déjà intellectualisé les différentes étapes et qui sait pertinemment où il va. II. L'expression des sentiments alliance des registres lyriques et pathétiques Demain, dès l'aube... » est un poème rédigé à la première personne, première personne qui s'oppose continuellement au pronom personnel tu ». Dans le cas présent, Victor Hugo investit le Je » et Léopoldine est le Tu ». Pour le poète, il est question de s'adresser directement à sa fille défunte le poème devient un prétexte pour lui parler, pour se livrer à elle. Ce dessein est à proprement parler lyrique, l'auteur cherche à exprimer ses sentiments à travers le texte. Mais quels sont les sentiments que nous retrouvons le plus tout au long du poème ? La solitude Ce voyage est celui d'un pèlerin, seul face au chemin qu'il décide d'emprunter. Cette solitude se traduit à plusieurs moments dans le texte et est un thème romantique celui du moi profond confronté à ses sentiments et, notamment, à sa mélancolie. Léopoldine et son mari, Charles Vacquerie, dessinés par la mère de Léopoldine, Adèle Foucher, en 1843. Les deux amants resteront, à jamais, inséparables... Ici, le champ lexical de l'absence est omniprésent loin de toi » sans rien » aucun » seul » Cela traduit la solitude totale du poète et le vide qu'il ressent au fond de lui suite à la disparition de sa fille. Même l'univers semble avoir disparu Hugo est livré à lui-même dans ce drame. Mais cette solitude a un effet bien plus tragique puisqu'elle mène à la dépersonnalisation du narrateur inconnu » De plus, le poète est complètement indifférent au monde extérieur, il est seul dans sa bulle Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit ... Triste, et le jour sera pour moi comme la nuit Il ne fait plus la différence entre les paysages, ne se soucie plus du temps ni de l'espace. Sa solitude est totale. La tristesse Cette solitude s'accompagne d'une tristesse voire d'une réelle souffrance du narrateur. Face à cela, le lecteur ne peut qu'éprouver de la compassion pour Hugo c'est toute la force du registre pathétique. La douleur est ici physique et morale, elle est omniprésente, omnipotente, elle englobe littéralement le poète Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées / Triste Le rejet du mot Triste » au vers suivant a pour effet d'accentuer la douleur ressentie. Par ailleurs, cette tristesse se lit également dans le procédé stylistique employé celui de l'accumulation. La juxtaposition des mots, séparés par une virgule, renforce le poids de la douleur. III. La mort n'est pas une fin mais un renouveau Entre présence et absence le dialogue avec la mort prend vie La mort de sa fille Léopoldine, âgée seulement de 19 ans, a bouleversé la vie d'Hugo. Cet évènement a eu pour conséquence de faire réfléchir l'auteur au sujet de la mort, au sujet de l'après. Comment continuer un dialogue avec un être défunt ? Comment parvenir à trouver une présence dans l'absence ? Dans ce poème, Victor Hugo joue avec les pronoms je » et tu » afin de rendre son interlocutrice vivante et présente, d'où la confusion parfois sur l'intention de ce poème. À la première lecture, on pourrait penser que le narrateur parle d'une femme aimée et se prépare pour une rencontre amoureuse. En réalité, ce poème est entièrement destiné à sa fille, qu'il cherche à retrouver. Pour rendre à Léopoldine toute sa présence, Hugo utilise le présent d'actualité Léopoldine est bien réelle, il pourrait presque la toucher. Serait-ce de sa part un déni ? L'une des étapes du deuil ? Possible... De plus, la jeune fille brille par sa présence en ce que tout ce qui a autour du narrateur est inconsistant. Les paysages et le temps n'ont strictement aucune importance, aucune valeur seul compte ce tu » à qui un je » omniprésent s'adresse sans relâche. Quand bien même le narrateur ne s'adresse pas directement à la jeune fille, il ne pense qu'à elle. La négation, très présente dans ce texte, marque cet aspect il n'y a qu'elle, en réalité et dans ses pensées. Ainsi, se révèle à nous une contradiction déroutante les paysages sensibles sont niés alors que bien présents et l'insensible est révélé alors que foncièrement absent. C'est toute la force des mots pouvoir faire revivre les morts. Immortelle Léopoldine ? Le dernier vers constitue une analyse à lui seul. Victor Hugo utilise deux images très symbolique le houx et la bruyère. Le houx vert ne perd jamais sa couleur, il reste intacte toute l'année. Il est reconnu pour porter bonheur. La bruyère est, quant à elle, toujours en fleur. Elle vit perpétuellement et ne meurt jamais. Grâce à ces deux images, Victor Hugo souhaite célébrer la vie éternelle de sa fille. Léopoldine demeura immortelle, dans son esprit et dans ses écrits. Grâce à ce récit, lyrique et romantique, sa fille ne pourra jamais être oubliée. L'éternité de l'homme passe indéniablement par la postérité des écrits. Conclusion Epitaphe de la tombe où reposent Léopoldine et son mari, Charles. Ici, Victor Hugo viendra déposer le houx vert et la bruyère toujours en fleur... Ce poème est une vraie déclaration d'amour à Léopoldine Hugo, tragiquement disparue. Pour Victor Hugo, cela va bien au-delà d'une simple expression de ses sentiments il livre, ici, une incantation. Il souhaiterait pouvoir la voir à nouveau, la tenir dans ses bras. Pour cela, il est prêt à tout, à commencer par entamer ce voyage pour la retrouver. Paysages, sentiments, solitude, nature les thématiques romantiques sont toutes réunies. Toutefois, l'auteur offre ce poème d'une façon pudique il n'y a pas d'épanchement, juste de la sincérité, de l'amour et l'expression intime de la douleur de son deuil. Pour Hugo, il n'est pas question de tout montrer mais de suggérer la peine, la souffrance, le manque. À l'image de sa fille, Hugo a choisi de rester dans une réserve touchante mais puissante. Ce plein d'émotions que l'on lit entre les lignes, nous donne l'envie de continuer à lire les écrits de ce génie et de découvrir, un peu plus, l'homme qu'il était. Plongez-vous sans attendre dans ce poème, ode aux retrouvailles espérées.

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