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Lajournaliste Ariane Chemin et le président du directoire du quotidien Louis Dreyfus sont convoqués ce mercredi par la DGSI pour des articles sur l’affaire Benalla.
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Paru le 10 février 2011 import_contacts Résumé Détails Compatibilité Autres formats C’est une année chaude, c’est le début de l’été. Regardez, dans l’air tiède, ils essaient maintenant de ralentir, c’est ça, leur respiration semble d’un seul coup plus facile, au bout de quelques heures, ils se sentent déjà beaucoup mieux. Dans un décor idyllique, ils ont l’air de vacanciers, corps au repos, esprits vidés, état stationnaire. Un rêve se réalise. Une nouvelle vie commence. On les écoute ? Le début de quelque chose emprunte à l’imaginaire commun des vacances pour mieux y semer le doute, puis le trouble. Avec un sens de la dramatisation implacable, Hugues Jallon transforme notre utopie la plus familière en un cauchemar éveillé. Lire plusexpand_more Titre Le début de quelque chose EAN 9782072424519 Éditeur Editions Gallimard Date de parution 10/02/2011 Format ePub Poids du fichier Inconnue Protection CARE L'ebook Le début de quelque chose est au format ePub protégé par CARE check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur liseuse. Je crée ma liste d’envies Vous devez être connectée pour pouvoir créer et sauvegarder votre liste d’envies cancel Déjà cliente ?Se connecter Pas encore inscrite ?Mon compte Un compte vous permettra en un clin d’oeil de commander sur notre boutique consulter et suivre vos commandes gérer vos informations personnelles accéder à tous les e-books que vous avez achetés avoir des suggestions de lectures personnalisées Livre non trouvé Oups ! Ce livre n'est malheureusement pas disponible... Il est possible qu’il ne soit pas disponible à la vente dans votre pays, mais exclusivement réservé à la vente depuis un compte domicilié en France. L’abonnement livre numérique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! check_circle Chaque mois, bénéficiez d’un crédit valable sur tout le catalogue check_circle Offre sans engagement, résiliez à tout moment ! L’abonnement livre numérique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! Vous allez être redirigé vers notre prestataire de paiement Payzen pour renseigner vos coordonnées bancaire Si la redirection ne se fait pas automatiquement, cliquez sur ce lien. Bienvenue parmi nos abonnés ! shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite !
Live terminé Les Occidentaux veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Que dire ? Qu’ils essaient ! », a lancé le président russe lors d’une réunion avec les chefs des groupes de la Douma. La guerre d’usure se poursuit avec des combats incessants dans le Donbass. LIVE CONTEXTE 1 Le 07/07 à 0606 L’essentiel Le point sur la situation à 6 heures Après sa prise dimanche de Lyssytchansk, l’armée russe clame que la quasi-totalité de la province de Louhansk est entre ses mains, ce que les Ukrainiens continuent de nier. Il y a toujours des combats dans deux villages », a assuré mercredi son gouverneur, Serhi Haïdaï. Les Russes cherchent maintenant à conquérir la deuxième province du Donbass, celle de Donetsk, pour ainsi occuper l’intégralité de ce bassin minier et industriel. Mais il leur faut pour cela prendre Sloviansk et Kramatorsk, ses deux plus grandes cités, conservées par les Ukrainiens. A Sloviansk, l’évacuation est en cours », a déclaré le maire Vadym Liakh. Il reste en ce moment 23 000 habitants » dans cette ville bombardée quotidiennement, qui en comptait environ 110 000 avant le conflit. Le réseau central d’approvisionnement en eau est détruit depuis un mois, et un tiers de la ville se retrouve régulièrement sans électricité. L’armée russe se trouve à une quarantaine de kilomètres. Il y a, en ce moment, la plus brutale des confrontations, entre Sloviansk et Bakhmout », a résumé, dans son adresse du soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Les autorités séparatistes de la république populaire de Donetsk » ont annoncé, mercredi soir sur Telegram, que deux enfants ont été tués et trois autres blessés, ainsi que trois adultes, par des bombardements ukrainiens qui ont visé Makiïvka. Les Russes bombardent toujours la région de Mykolaïv, au sud, des frappes qui ont provoqué la mort d’au moins deux personnes mardi et mercredi, dénoncent les autorités ukrainiennes. La Lituanie a annoncé mercredi qu’elle s’apprêtait à envoyer à l’Ukraine un drone turc, après une collecte de 5,9 millions d’euros pour son achat et une mobilisation populaire. L’ex-président russe Dmitri Medvedev a évoqué mercredi le recours à l’arme nucléaire, pour mieux exclure toute éventualité de sanctions contre Moscou par la justice internationale, à l’heure où la Cour pénale internationale enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine. L’idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire du monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l’existence de l’humanité », a écrit sur son compte Telegram l’actuel vice-président du Conseil de sécurité russe. Tout le live Ce direct est désormais terminé Merci de l’avoir suivi. Après la démission de Johnson, Biden dit vouloir poursuivre l’ étroite coopération » avec Londres Dans un communiqué diffusé après la démission du premier ministre britannique, Boris Johnson, le président américain, Joe Biden, dit que les Etats-Unis poursuivront leur étroite coopération » avec le Royaume-Uni, notamment au sujet de l’Ukraine. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont les amis et les alliés les plus proches, et la relation spéciale entre nos peuples reste solide et durable », affirme M. Biden. J’ai hâte de poursuivre notre étroite coopération avec le gouvernement du Royaume-Uni, ainsi qu’avec nos alliés et partenaires dans le monde entier, sur une série de priorités de premier ordre », ajoute-t-il. Cela inclut le maintien d’une approche forte et unie pour soutenir le peuple ukrainien, au moment où il se défend contre la guerre brutale de Poutine contre sa démocratie, et de tenir la Russie responsable de ses actes », poursuit-il. Le texte ne fait pas référence à Boris Johnson, qui a annoncé, jeudi, sa démission après une avalanche de défections dans son gouvernement et de nombreux scandales. L’offensive russe pourrait marquer une pause Selon l’Institute for the Study of War ISW, pour la première fois en cent trente-trois jours de guerre », les forces russes n’ont pas revendiqué de gains territoriaux en Ukraine, mercredi. Le groupe de réflexion basé à Washington suggère que Moscou pourrait faire une pause opérationnelle ». Il précise que cela ne signifie pas que les combats vont pour autant cesser Les forces russes se limiteront probablement à des actions offensives de relativement petite envergure, tout en essayant de créer les conditions nécessaires à des opérations offensives plus importantes. Et elles vont chercher à reconstituer la puissance de combat nécessaire », selon l’ISW. Le ministère de la défense russe semble dire la même chose, affirmant, jeudi, que les unités qui ont effectué des missions de combat … prennent des mesures pour récupérer leurs capacités de combat. Les militaires ont la possibilité de se reposer, de recevoir des lettres et des colis de chez eux » , peut-on lire dans un communiqué. Vladimir Poutine a mis au défi les Occidentaux de défaire la Russie Le président russe, Vladimir Poutine, souffle le chaud et le froid. Alors que l’offensive russe en Ukraine est entrée dans son cinquième mois, il a mis au défi les Occidentaux de défaire la Russie sur le champ de bataille » en Ukraine. Aujourd’hui, nous entendons qu’ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Que dire ? Qu’ils essaient ! » Nous avons plusieurs fois entendu que l’Occident voulait nous combattre jusqu’au dernier Ukrainien. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien. Mais il semble que tout se dirige dans cette direction », a-t-il poursuivi. Ces déclarations martiales interviennent alors que les Etats-Unis et les pays européens ont accéléré, ces dernières semaines, les livraisons d’armes à l’armée de Kiev, qui tente de freiner la progression des forces russes dans l’est de l’Ukraine. Nous n’avons pas encore commencé les choses sérieuses. En même temps, nous n’abandonnons pas non plus les pourparlers de paix. Mais ceux qui refusent doivent savoir que plus [ils refuseront], plus il leur sera difficile de négocier avec nous », a-t-il ajouté, esquissant une ouverture diplomatique, alors que, depuis plusieurs semaines, Moscou a répété que les négociations avec Kiev ont échoué. Reprenant une rhétorique rappelant celle des dirigeants soviétiques pendant la guerre froide, M. Poutine a aussi dénoncé le libéralisme totalitaire » occidental et estimé que l’offensive en Ukraine marquait le début d’une transition d’un monde marqué par l’ égocentrisme mondialisé américain vers un monde vraiment multipolaire ». Dans la plupart des pays, les gens ne veulent pas d’une telle vie ou d’un tel avenir », a-t-il dit. Ils sont fatigués de se mettre à genoux et de s’humilier devant ceux qui se croient exceptionnels. » Les présidents polonais et lituanien dans la région du corridor de Suwalki » Le président lituanien, Gitanas Nauseda, et son homologue polonais, Andrzej Duda, se sont rendus ensemble dans la région dite du corridor de Suwalki ». C’est un endroit fragile » qui risque d’ attirer l’œil de l’agresseur » potentiel, a déclaré à la presse le président, Gitanas Nauseda, lors d’un briefing avec Andrzej Duda. Il n’y a pas à cacher que, pour cette raison, il est protégé de manière particulière par les forces de l’Alliance atlantique », s’est félicité M. Duda, dans un décor formé par des blindés et des soldats commandés par la Division multinationale nord-est de l’OTAN, dans le cadre de la présence avancée de l’Alliance. Les deux chefs d’Etat ont salué les décisions du dernier sommet de l’OTAN de renforcer sa présence sur le flanc est de l’Alliance, particulièrement inquiets depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou en 2014 et l’invasion russe en Ukraine. Lire aussi La tension monte à Kaliningrad, autour de l’enclave russe, la Lituanie bloquant le passage de certaines marchandises L’Ukraine sur la défensive malgré les lance-roquettes multiples Dans un entretien avec le Wall Street Journal, Oleksiï Danilov, secrétaire du conseil de la sécurité et de la défense nationale explique que l’Ukraine dispose, désormais, de neuf systèmes de lance-roquettes multiples donnés par les Etats-Unis et leurs alliés. Face à eux, les Russes sont sans défense », dit-il. Mais, selon M. Danilov, l’Ukraine aurait besoin de douzaines de lance-roquettes multiples supplémentaires pour inverser le cours de la bataille dans le Donbass. Pour l’instant, a-t-il affirmé, l’Ukraine doit mener une guerre défensive. Selon le Royal United Services Institute, à l’heure actuelle, les atouts dont dispose la Russie face à l’Ukraine orientent le combat vers un conflit d’usure, une guerre prolongée, favorisant la Russie. L’institut britannique relève notamment que l’artillerie russe fixe l’armée ukrainienne et empêche les Ukrainiens de rassembler leurs forces pour entreprendre des manœuvres offensives. Il souligne également le manque d’unités d’infanterie professionnelles et de pilotes pour les véhicules blindés qui limite la capacité de l’Ukraine à lancer des contre-offensives sérieuses. La Russie contrôle 22 % des terres agricoles en Ukraine, selon la NASA D’après des chercheurs de la NASA et des images satellites prises le 13 juin par la mission Sentinel-2, de l’Agence spatiale européenne, analysées par le programme, la Russie contrôle 22 % des terres agricoles ukrainiennes. Cela correspond à 28 % des céréales d’hiver blé, orge, seigle et à 18 % de celles d’été maïs et graines de tournesol, précise l’agence spatiale américaine dans sa note. La guerre menace les moissons prévues cet été, ce qui pourrait encore aggraver la crise alimentaire mondiale, selon la NASA. Le grenier du monde est en guerre » et nous sommes au premier stade d’une crise alimentaire qui va probablement affecter chaque pays et chaque personne dans le monde d’une certaine façon », explique Inbal Becker-Reshef, directrice du programme sur les récoltes de l’agence spatiale américaine. Avant le début de l’offensive russe, l’Ukraine fournissait 46 % du volume mondial d’huile de tournesol, 9 % des exportations de blé, 17 % de celles d’orge et 12 % de celles de maïs, selon les données du ministère de l’agriculture américain. L’Ukraine dit avoir repris le contrôle de l’île des Serpents L’armée ukrainienne affirme avoir repris le contrôle de l’île des Serpents en mer Noire, après y avoir remis son drapeau quelques jours plus tôt, à la suite du retrait des forces russes de ce petit territoire symbolique. Nous avons effectivement rétabli notre contrôle sur l’île des Serpents », a déclaré un haut responsable de l’état-major de l’armée ukrainienne, Oleksiï Gromov, cité par l’agence de presse Interfax-Ukraine, précisant qu’il s’agissait d’un contrôle physique » des militaires. Selon lui, les soldats ukrainiens ayant participé à l’opération sont toutefois retournés dans leurs casernes. Il n’a pas précisé si des militaires restaient sur l’île. Le ministère de la défense russe a, quant à lui, affirmé avoir procédé à une frappe ce matin sur l’île des Serpents avec des missiles de haute précision », tuant une partie des soldats ukrainiens allés y planter un drapeau et provoquant la fuite des survivants. Kiev avait, pourtant, annoncé dès lundi que le drapeau ukrainien flottait à nouveau sur ce petit bout de terre situé dans le nord-ouest de la mer Noire. Lire aussi Guerre en Ukraine des armes plus puissantes permettent à Kiev de chasser les Russes de l’île des Serpents Bonjour Geoffrey, Nous avons écrit que la fabrication d’un système Caesar prend actuellement plus de dix-huit mois. De son côté, Michel Goya a écrit sur le site La Voie de l’épée Nexter sort actuellement un canon Caesar tous les quarante jours. » Ces deux chiffres correspondent à deux données différentes, explique-t-on chez Nexter. Il faut distinguer la fréquence à laquelle le fabricant peut produire des canons Caesar et le temps pour produire une unité du début à la fin de la pièce de métal au tube prêt à tirer. Les dix-huit mois correspondent au temps de production actuel d’un système d’artillerie complet, car ce processus nécessite du temps pour garantir la fiabilité du matériel comme pour tous les armements aussi complexes. Nexter travaille sur une baisse sensible de ce délai – pour gagner plusieurs mois par unité –, au regard des demandes qui nous sont faites et des commandes passées, car ces délais de production sont flexibles et peuvent être restreints. Ce sont des pièces extrêmement complexes, on a besoin de produits fiables, qui résistent aux pires conditions d’emploi », insiste-t-on chez Nexter. Le chiffre de quarante jours concerne la fréquence à laquelle les lignes peuvent fournir un canon prêt à livrer, car l’industriel travaille sur plusieurs canons à la fois. Nous ne communiquons pas sur cette fréquence, qui peut varier fortement selon les années en fonction du nombre de commandes passées par nos clients ». Le 07/07 à 1645 Sur le terrain De lourdes pertes en matériel côté ukrainien Il est plus complexe de répondre sur les pertes matérielles côté ukrainien, car Kiev a reçu de nombreux dons de la part des Occidentaux. Cependant, la plupart de ces dons étaient des armes défensives et non celles que nous listons ci-dessous avions de combat, chars, hélicoptères d’attaque grâce au site spécialisé Oryx. Le 07/07 à 1557 Vos questions Bonjour Val, Comme c’est gentiment demandé, voici un point sur les pertes russes, listées et vérifiées par le site spécialisé Oryx, par rapport à son stock. Le 07/07 à 1545 Sur le terrain Le 07/07 à 1544 Sur le terrain Le Kremlin ne regrettera pas Boris Johnson Ce matin, quelques heures avant l’annonce officielle du départ de Boris Johnson de son poste de premier ministre, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a dit espérer l’arrivée au pouvoir au Royaume-Uni de gens plus professionnels et en mesure de prendre des décisions à travers le dialogue ». Et d’ajouter que le premier ministre britannique ne nous aime pas beaucoup et nous non plus ». La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, voit dans la situation au Royaume-Uni la preuve que les régimes libéraux [occidentaux] sont dans une profonde crise politique, idéologique et économique ». Boris Johnson, un véritable ami de l’Ukraine » Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est dit confiant quant au fait que la politique britannique envers l’Ukraine ne change pas de sitôt malgré la démission de Boris Johnson annoncée ce jour. Et ce d’autant plus que le premier ministre britannique prévoit de rester au 10 Downing Street jusqu’à ce qu’un successeur soit désigné. M. Johnson a été un véritable ami de l’Ukraine », a affirmé M. Zelensky dans une interview accordée à CNN, ajoutant que l’Ukraine a beaucoup gagné de sa relation avec M. Johnson, notamment et avant tout un soutien militaire. Le chef de l’Etat ukrainien a appelé Boris Johnson au téléphone pour lui dire sa tristesse » face à son départ de la présidence du parti conservateur britannique, a indiqué la présidence ukrainienne dans un communiqué. Nous tous avons accueilli cette nouvelle avec tristesse. Pas seulement moi, mais aussi toute la société ukrainienne qui sympathise beaucoup avec vous », a déclaré M. Zelensky, avant d’insister sur la reconnaissance des Ukrainiens pour le soutien du Premier ministre britannique dans le contexte de l’invasion russe. Nous ne doutons pas que le soutien de la Grande-Bretagne continuera, mais votre leadership personnel et votre charisme l’ont rendu spécial », a encore écrit le président ukrainien. Merci à Boris Johnson pour avoir compris la menace du monstre russe et avoir toujours été à l’avant-garde du soutien à l’Ukraine » et d’avoir pris ses responsabilités dans les moments les plus difficiles », a déclaré pour sa part le conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak. Le Kazakhstan veut contourner la Russie pour exporter son pétrole Le président du Kazakhstan a ordonné aujourd’hui à son gouvernement de trouver de nouvelles voies pour exporter son pétrole sans passer par la Russie, après des frictions entre les deux pays voisins au sujet de l’Ukraine. Lors d’une réunion de son gouvernement, le président de la République, Kassym-Jomart Tokaïev, a déclaré que la mise en place d’une nouvelle route d’exportation du brut kazakh par la mer Caspienne était devenue une priorité ». Il a aussi ordonné à son gouvernement de prendre des mesures pour augmenter la capacité » de certains tronçons d’un oléoduc transportant du pétrole en Chine, selon la présidence kazakhe. L’idée d’un oléoduc transcaspien revient régulièrement, mais elle n’a jamais abouti, la Russie ne voyant pas du meilleur œil ce projet. A l’heure actuelle, environ les trois quarts du pétrole kazakh sont exportés par un oléoduc débouchant sur le port russe de Novorossiisk, en mer Noire. Néanmoins, ces exportations ont été interrompues à deux reprises depuis le lancement de l’offensive de Moscou en Ukraine, à la fin de février, nombre d’observateurs soupçonnant le Kremlin de vouloir faire pression ainsi sur le Kazakhstan, allié traditionnel de la Russie, pour sa neutralité dans ce conflit. Ces interruptions, en mars et en juin, ont été officiellement justifiées par des dégâts causés par une tempête et des risques liés à la présence de mines datant de la seconde guerre mondiale. Une troisième interruption a failli survenir cette semaine après qu’un tribunal russe eut ordonné un arrêt de trente jours des livraisons de pétrole par cet oléoduc long de 1 500 kilomètres, invoquant des violations des normes environnementales. Le consortium exploitant l’oléoduc a fait appel, ce qui a suspendu la décision judiciaire pour le moment, a annoncé jeudi le ministre de l’énergie kazakh. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’il était improbable » que la décision du tribunal russe soit liée à des considérations politiques, tout en soulignant le besoin d’avoir des contacts supplémentaires » avec le Kazakhstan. M. Tokaïev s’est engagé cette semaine à renforcer la coopération énergétique avec l’Union européenne – cette dernière cherche d’ailleurs à réduire sa dépendance envers les hydrocarbures russes. Le mois dernier, le président kazakh avait suscité l’étonnement lors d’un forum économique à Saint-Pétersbourg en affirmant qu’il ne reconnaîtrait pas comme Etats les entités séparatistes prorusses d’Ukraine. Le cargo russe Zhibek Zholy », accusé de transporter des céréales ukrainiennes, est arrivé en eaux russes Le cargo russe Zhibek Zholy, accusé par Kiev d’être chargé de 7 000 tonnes de blé ukrainien volé, est entré dans les eaux territoriales russes après avoir quitté les côtes turques où il était immobilisé depuis vendredi, ont fait savoir deux responsables turcs. Le Zhibek Zholy, qui était ancré dans la rade du port turc de Karasu, sur la mer Noire, a émis son dernier signal à une vingtaine de kilomètres des côtes turques dans la nuit de mercredi à jeudi, selon le site spécialisé Marine Traffic, qui permet de suivre le trafic maritime en direct. Selon un haut responsable turc et une source diplomatique turque, qui ont requis l’anonymat, le navire est entré depuis dans les eaux territoriales russes en direction de Port Kavkaz, dans le détroit de Kertch, qui relie la mer Noire à la mer d’Azov. Selon l’agence de presse turque DHA, le cargo a coupé son transpondeur, l’appareil permettant le suivi des navires en mer. Les autorités ukrainiennes avaient déploré plus tôt jeudi que le bateau ait pu quitter les côtes turques, exigeant des explications d’Ankara. Un membre de l’équipage, cité sous couvert d’anonymat par l’agence de presse russe TASS, a affirmé que la cargaison du navire allait être transférée sur un autre cargo afin de laisser le Zhibek Zholy repartir. La Finlande amende ses lois pour renforcer sa frontière avec la Russie Le Parlement finlandais a amendé mardi ses lois afin de renforcer les clôtures sur la frontière entre la Finlande et la Russie. Après le début, en février, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Finlande a mis fin à des décennies de non-alignement militaire en demandant en mai à entrer dans l’OTAN ; le processus d’adhésion a officiellement débuté lundi. Motivés par la crainte que Moscou n’utilise des migrants pour faire pression sur Helsinki, les nouveaux amendements à la loi finlandaise sur les gardes-frontières faciliteront la construction de barrières plus solides le long de la frontière de 1 300 kilomètres que la Finlande partage avec la Russie. Le but de la loi est d’ améliorer la capacité opérationnelle du garde-frontière de répondre aux menaces hybrides », a déclaré Anne Ihanus, conseillère du ministère de l’intérieur finlandais. La guerre en Ukraine a contribué à l’urgence de la question », a-t-elle dit. Actuellement, les frontières de la Finlande ne sont sécurisées que par des clôtures en bois léger, principalement installées dans le but d’empêcher le bétail de paître du mauvais côté. Ce que nous voulons construire maintenant, c’est une clôture solide avec un vrai effet barrière », a déclaré la directrice du département juridique des gardes-frontières finlandais, Sanna Palo. Selon toute vraisemblance, la clôture ne couvrira pas toute la frontière est, mais sera concentrée aux endroits considérés comme les plus importants », a-t-elle expliqué. Le 07/07 à 1341 Sur le terrain 30 La situation en carte Agrandir Le point sur la situation à 6 heures Le contexte Live animé par Jacky Goldberg Image de couverture Le président ruse Vladimir Poutine lors d’une réunion avec les chefs de la Douma, au Kremlin, à Moscou, le 7 juillet 2022. Alexei Nikolsky / AP Après sa prise de Lyssytchansk, dimanche, l’armée russe clame que la quasi-totalité de la province de Louhansk est entre ses mains, ce que les Ukrainiens continuent de nier. Il y a toujours des combats dans deux villages », a assuré mercredi son gouverneur, Serhi Haïdaï. Les Russes cherchent maintenant à conquérir la deuxième province du Donbass, celle de Donetsk, pour ainsi occuper l’intégralité de ce bassin minier et industriel. Mais il leur faut pour cela prendre Sloviansk et Kramatorsk, ses deux plus grandes cités conservées par les Sloviansk, l’évacuation est en cours », a déclaré le maire, Vadym Liakh. Il reste en ce moment 23 000 habitants » dans cette ville bombardée quotidiennement, qui en comptait environ 110 000 avant le conflit. Le réseau central d’approvisionnement en eau est détruit depuis un mois et un tiers de la ville se retrouve régulièrement sans électricité. L’armée russe se trouve à une quarantaine de kilomètres. Il y a en ce moment la plus brutale des confrontations, entre Sloviansk et Bakhmout », a résumé dans son adresse du soir le président ukrainien, Volodymyr autorités séparatistes de la république populaire de Donetsk » ont annoncé mercredi soir sur Telegram que deux enfants avaient été tués et trois autres blessés, ainsi que trois adultes, par des bombardements ukrainiens qui ont visé Russes bombardent toujours la région de Mykolaïv, au sud, des frappes qui ont provoqué la mort d’au moins deux personnes mardi et mercredi, dénoncent les autorités Lituanie a annoncé mercredi qu’elle s’apprêtait à envoyer à l’Ukraine un drone turc, après une collecte de 5,9 millions d’euros pour son achat et une mobilisation russe Dmitri Medvedev a évoqué, mercredi, le recours à l’arme nucléaire, pour mieux exclure toute éventualité de sanctions contre Moscou par la justice internationale, à l’heure où la Cour pénale internationale enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine. L’idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire du monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l’existence de l’humanité », a écrit sur son compte Telegram l’actuel vice-président du Conseil de sécurité russe. Retrouvez notre direct d’hier ici. Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine Reportage. Les tribulations de Balzac en Ukraine Critique. Les nouvelles formes de guerre » les leçons à tirer des mutations de la conflictualité Reportage. Ceux qui ne savent pas creuser, ils meurent » dans le Donbass avec les soldats ukrainiens sous le feu russe Entretien. La Russie a cessé d’être un pays que l’on peut traiter normalement » Chronique. Vladimir Poutine parie sur l’inappétence et la fatigue des sociétés occidentales » Podcast. Tchernobyl trente-cinq jours sous occupation de l’armée russe Analyse. Guerre en Ukraine à Lugano, un sommet pour bâtir l’après, pendant que les destructions se poursuivent Décryptages. Guerre en Ukraine L’objectif initial était et reste probablement pour le Kremlin l’installation à Kiev d’un pouvoir pro-Moscou » Le point sur la situation à 6 heures Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? 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Les Décodeurs Il y a dix ans, la banque BNP Paribas gelait les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monétaires et marquait le début de la plus grande crise financière de ce début de XXIe siècle. C’est un fait qui est souvent ignoré la plus grande crise financière de ce début de XXIe siècle a commencé le 9 août 2007… en France. Ce jour-là , BNP Paribas gèle les retraits de ses clients dans trois de ses fonds d’investissement. La banque tricolore reconnaît qu’elle ne peut plus valoriser les actifs détenus dans ces fonds, car ils ne sont plus échangeables sur les marchés. Baudouin Prot, le directeur général de BNP Paribas, avait pourtant assuré, le 1er août, que la liquidité de ses produits la capacité à être vendus ou achetés était totalement assurée ». Mais, une semaine plus tard, les clients des trésoriers d’entreprise et des grandes fortunes ne peuvent plus revendre leurs parts et récupérer leur investissement. Cette décision est rarissime dans le monde de la gestion, car elle envoie un signal désastreux ; confronté à des déboires similaires à la même période, l’assureur Axa avait choisi d’assurer la liquidité de ses fonds en difficulté et de racheter les parts des clients qui souhaitaient vendre. Nous avons juste été la première banque internationale à dire que le roi était nu », confiait un ancien dirigeant de BNP Paribas au Monde. Où le grand public découvre les subprimes » A l’époque, comme pour Axa, les trois fonds BNP Paribas sont investis en grande partie dans les subprimes », des produits dérivés de prêts immobiliers à risque américains, dont le grand public ne sait pas encore grand-chose. Tout commence dans les années 2000 aux Etats-Unis. Des millions de ménages modestes y contractent des emprunts à taux variables les subprimes, gagés sur la valeur de biens immobiliers, grâce à des sociétés de crédit peu regardantes sur la capacité de ces ménages à rembourser. Lorsque les taux d’intérêt grimpent, ces ménages sont étranglés par les dettes. Sauf qu’au même moment, les prix de l’immobilier, qui connaissent une véritable bulle, se retournent et les créditeurs ne peuvent plus se rembourser sur la revente des maisons. Et, entre-temps, les subprimes ont été transformés titrisés en produits financiers complexes, eux-mêmes rachetés par les banques du monde entier ; le risque se retrouve ainsi disséminé sur l’ensemble de la planète. Des signes avant-coureurs En dehors de la décision malheureuse de BNP Paribas de pénaliser ses clients, d’autres signes avant-coureurs peuvent être considérés comme des marqueurs des prémices de cette crise mondiale. En février, la banque HSBC annonce des pertes liées aux subprimes. C’est le premier profit warning » de son histoire. Les impayés des crédits immobiliers à haut risque amputeraient de 10,5 milliards de dollars ses bénéfices annuels. En avril, son principal concurrent dans le secteur du subprime américain, New Century, se déclare en faillite. En juin, deux fonds spéculatifs hedge funds gérés par la banque Bear Stearns enregistrent de lourdes pertes et doivent fermer. Ces défaillances ont un effet domino, entraînant d’autres plus petits fonds dans leur sillage, faisant craindre des pertes au sein même des établissements les plus solides de Wall Street. En juillet, deux banques allemandes, IKB et Sachsen LB, frôlent la faillite du fait de leurs investissements aux Etats-Unis. Le gendarme de la Bourse allemande, la BaFin, juge alors que le pays est menacé de la plus grave crise financière depuis 1931 ». Le 18 août, la banque publique de l’Etat de Saxe fait l’objet d’un plan de sauvetage exceptionnel. Pour éponger ses pertes, une ligne de crédit de 17,3 milliards d’euros lui est accordée – deux fois plus que pour IKB. Sans ces aides, les deux établissements spécialisés dans le financement des petites et moyennes entreprises PME auraient mis la clé sous la porte. Une prise de conscience tardive En mai 2007, le directeur de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, assure que la hausse du taux de défaut sur les remboursements d’emprunts immobiliers ne sera pas préjudiciable à l’économie américaine. Au moment même du premier choc, au début d’août, le président américain George W. Bush estime qu’il y a assez de liquidités » sur le marché. Si la prise de conscience a été lente et tardive, les conséquences toutefois ne se font pas fait attendre un an plus tard, l’un des plus grands établissements de Wall Street fait savoir qu’il est au bord de la faillite. Le 15 septembre 2008, le gouvernement américain laisse la banque Lehman Brothers déposer le bilan, relançant ainsi l’onde de choc des subprimes sur l’économie mondiale. Cette fois, les responsables politiques semblent prendre la mesure de l’événement, Barack Obama évoquant la crise financière la plus grave depuis la grande dépression [de 1929] ». Le décrochage des Bourses en 2007 ne se traduit pas immédiatement par une érosion continue des cours, mais en deux ans les places boursières perdent presque la moitié de leur valeur. Elles ne retrouvent leur niveau d’avant-crise qu’à partir de 2012 aux Etats-Unis. Il faudra attendre deux années supplémentaires en France. La fin de la confiance Le 9 août, c’est aussi le jour où les banques centrales entrent en scène pour éviter une paralysie générale du marché interbancaire, celui sur lequel les banques se prêtent de l’argent entre elles pour financer leurs opérations au jour le jour, un marché essentiel à l’activité économique. Les banques centrales, qui leur prêtent aussi de l’argent régulièrement sous forme d’enchères sur des montants définis à l’avance, sont cette fois obligées d’ouvrir grand les vannes et de prêter bien plus que d’habitude en deux jours, environ 290 milliards d’euros de liquidités sont apportés au système bancaire international, un record. Mais il ne s’agit pas que d’apporter de l’argent, il s’agit de restaurer la confiance, d’abord entre les banques mais aussi avec les investisseurs que sont les entreprises, les fonds de pension ou les nouvelles puissances financières chinoises et russes… Or, la confiance est rompue et ce problème restera entier pendant plusieurs années, personne ne sachant combien les banques ont investi exactement dans les subprimes, et les remèdes des banques centrales baisses de taux, injections de liquidités, etc. n’étant que des pansements temporaires. C’est d’ailleurs ce problème de confiance qui est notamment à l’origine des manipulations frauduleuses du Libor, le taux interbancaire londonien il s’agissait d’annoncer un taux d’emprunt plus bas que celui des concurrents, car une banque qui reconnaissait qu’elle empruntait plus cher que les autres risquait d’être immédiatement soupçonnée de fragilité, alors qu’une banque saine devait réussir à emprunter à un taux bon marché. Cette méfiance quant à la santé du système bancaire se répercutera jusque chez les particuliers, dont certains incitent, en 2010, leurs compatriotes à retirer leur épargne des banques, à l’instar de l’ancien footballeur Eric Cantona. Une initiative qui, si elle avait été suivie, aurait pu provoquer une ruée aux guichets et l’effondrement de plusieurs établissements. C’est ce qui avait conduit au sauvetage de la britannique Northern Rock en septembre 2007 en pleine crise des subprimes, des rumeurs courent sur son manque de solvabilité. On voit alors les déposants faire la queue pour retirer leurs économies. Le gouvernement est contraint de nationaliser l’établissement pour éviter sa disparition pure et simple. Les conséquences sur l’économie réelle En l’espace de quelques mois, la crise dépasse le cadre financier pour toucher l’économie dite réelle ». La crise des subprimes se mue en crise généralisée du crédit. Tout le système financier commence à se gripper ; les banques ne se prêtent plus entre elles et ne prêtent plus aux entreprises. Autre conséquence, le repli des investisseurs vers des valeurs considérées moins risquées les matières premières, dont les cours s’embrasent. En 2008, l’indice FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations, qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées alimentaires grimpe en un an de 50 %, et même de 87 % pour les céréales, provoquant une vague d’émeutes de la faim. L’envolée des prix des matières premières affecte directement les industriels et les consommateurs tout en stimulant l’inflation… ou plus exactement la stagflation, combinaison d’inflation et de stagnation de la croissance. Un phénomène apparu dans les années 1970 après le premier choc pétrolier, qui menace à nouveau les économies occidentales. Des Etats-Unis à la Grèce, l’effet domino Deux ans après le début de la crise des subprimes, l’onde de choc se propage jusqu’en Europe avec des tensions inédites sur les marchés où se financent les Etats. Certains, comme la Grèce, voient leur prime de risque exploser sur les marchés, la confiance des investisseurs ayant été amoindrie par la révélation des déficits publics du pays. En 2011, Athènes doit emprunter à 18 %, six fois plus que l’Allemagne. Après de longues tergiversations à Bruxelles et à Francfort, c’est la zone euro qui se porte finalement au secours d’Athènes. Mais le peuple grec paie encore aujourd’hui l’ardoise de la crise des dettes », plan d’austérité après plan d’austérité. Au-delà des pays européens qui subissent cette crise du crédit de plein fouet Grèce mais aussi Portugal, Espagne, Italie, Irlande, etc., c’est l’ensemble du Vieux Continent qui voit la croissance s’éroder. Quelque 80 % des pays tombent en récession dans l’Union européenne. Rigueur budgétaire, envolée du chômage de masse, notamment chez les jeunes, alimentent l’euroscepticisme et la déception de nombre d’Européens, qui se tournent dans les années suivantes vers le populisme. Il faudra attendre 2016 pour que la zone euro retrouve durablement son niveau de croissance d’avant la crise. Pour aller plus loin… Mathilde Damgé
Mis à jour le 30 juin 2022 à 12h30 Le choking, une pratique sexuelle plus dangereuse qu’il n’y paraît - © LightFieldStudios / iStock À première vue, on se dit que l’asphyxie érotique pourrait être une pratique sexuelle comme une autre, à ajouter sur la liste des choses à tester. Mais derrière le choking, se cacherait une mise en danger directe de la vie des femmes. Décryptage. Par Laura Boudoux Si le terme d’asphyxiophilie ne vous dit rien, c’est parce que le nom officiel de cette pratique a vite été éclipsé par un anglicisme beaucoup plus sexy. Dans les magazines et sur les sites porno, on l’appelle ainsi le choking », soit étouffement », ou strangulation » en anglais. Un peu à la manière du jeu du foulard, cette pratique vise à se priver d’air pendant un acte sexuel, pour des orgasmes plus intenses. La pression est généralement exercée sur la gorge avec les mains du partenaire, mais peut aussi se faire avec un lien, une corde ou une ceinture. Une pratique popularisée par le porno D’après une étude publiée en 2020 dans le Journal of Sexual Medicine », 21% des femmes ont déjà été étranglées lors d’un rapport sexuel, contre 11% des hommes. Le choking pendant le sexe est beaucoup plus commun chez les 18-29 ans, puisqu’environ 40% d’entre eux ont déjà été étranglés. Cela nous pousse à penser que cette pratique a vraiment évolué, certainement au cours des dix ou vingt dernières années », explique la directrice de l’enquête, Debra Herbenick, au média canadien Now Toronto ». J’ai reçu énormément de témoignages de femmes qui m’ont raconté avoir été horrifiées, lors de dates Tinder, par des partenaires qui les avaient étranglées pendant un rapport sexuel sans leur demander leur avis. Si vous êtes célibataire et que vous datez, le fait d’accepter cette pratique va de soi, et si vous n’êtes pas d’accord avec ça, c’est que vous êtes ennuyeuse », déplorait de son côté Fiona Mackenzie, la créatrice du collectif We Can’t Consent To This », dans un article du Guardian » publié en 2019. Si le choking a quitté le rayon BDSM pour devenir une pratique anodine, c’est principalement du fait de l’industrie pornographique. Désormais presque aussi banalisé qu’une fellation ou un missionnaire, le choking est apparu dans le monde du porno en 1976, dans le film L’Empire des sens ». Il met en scène un homme ayant des pulsions sexuelles violentes, qu’il assouvit avec Sada, une ancienne geisha à son service. Attention spoiler Kichizo termine émasculé, son amante l’ayant préalablement étranglé jusqu’à la mort. Sur les plateformes porno, ce sont aujourd’hui en très grande majorité les femmes qui se retrouvent en position de soumission. Quant à la question du consentement, elle n’est jamais abordée. Dans l’article du Guardian » cité plus haut, Erika Lust, réalisatrice et productrice de films X féministes, constatait, impuissante, la banalisation de la violence envers les femmes dans les films pornographiques. Les gifles, le choking, le bâillonnement, et le fait de cracher sur sa partenaire sont devenus l’alpha et l’omega de n’importe quelle scène porno, et pas dans un contexte BDSM », estimait-elle ainsi. Ces pratiques sont présentées comme étant des standards, alors qu’en réalité, il s’agit de niches », soulignait la Suédoise. On s’inscrit dans une sorte de surenchère, d’autant que la consommation de pornographie a été accrue avec le confinement », constate de son côté Olivia Benhamou, l’auteure du livre Jouir d’avoir mal ». Pour la psychologue et sexologue, il y a quelque chose d’expérimental, un peu comme un rituel initiatique du jeu entre la vie et la mort, avec un besoin d’aller de plus en plus loin pour ressentir quelque chose ». Cela dénote une envie de transgression, de vérifier jusqu’où on peut aller en flirtant avec ses propres limites. C’est à la fois très infantile, très adolescent, et à la fois porteur d’une illusion de toute puissance, car ces personnes ne se rendent pas compte qu’elles peuvent mourir », estime la psychothérapeute. L’excitation par la peur Pour moi, il n’y a pas de dangerosité », assène Solenne, 25 ans. La jeune femme a découvert le choking avec un ancien amant, et il fait désormais intégralement partie de [sa] sexualité ». S’il lui arrive d’avoir des rapports qui s’inscrivent plutôt dans du vanilla sex », la jeune femme explique avoir des orgasmes plus intenses lorsqu’elle se fait étrangler. Au départ, c’est un jeu avec le cou, qui est une zone érogène importante pour moi, puis, plus je suis excitée, plus je demande à l’autre de serrer fort. L’intensité de la pression s’intensifie en fonction de l’endroit où je me trouve dans l’acte sexuel », décrit-elle. D’après la jeune femme, le manque d’air la rend désorientée et confuse ». Elle évoque comme un détachement de son propre corps, avec pour seul retour à la réalité les va-et-vient de [son] partenaire ». Certains aiment aller très doucement, pour maximiser les sensations, d’autres vont bourriner pour déclencher quelque chose de très intense, d’animal. Tu te laisses partir, et tes sensations sont beaucoup plus dans le charnel, ce sont des choses qu’on ne retrouve pas sans le choking. Les sensations sont autre part, tes sens sont décuplés et ton ressenti aussi », assure Solenne. Si ces expériences sensorielles sont majoritairement de la responsabilité du dominateurrice, les dominées ont aussi du pouvoir, rappelle Olivia Benhamou. Il y a une forme de maîtrise chez elles et chez eux, puisque ces personnes savent exactement ce qu’elles veulent. C’est très paradoxal, et très complexe », analyse-t-elle. Ce n’est d’ailleurs pas le seul aspect physique qui séduit les amateurrices de choking. La symbolique du geste joue un rôle primordial dans l’excitation et dans l’intensité du moment. Je suis à la merci du mec qui est au-dessus de moi, et c’est super excitant de se sentir petite chose. C’est toute l’atmosphère on se regarde dans les yeux, il y a quelque chose qui relève du défi, avec une grande tension sexuelle », confie Solenne. Les personnes ayant des pratiques sexuelles plus ou moins violentes réussissent à obtenir une excitation sexuelle dans un contexte de peur et de danger », confirme Olivia Benhamou. D’après la sexologue, leur désir grimpe à mesure qu’un climat de violence s’instaure, mais avec une possibilité de maîtrise, un début et une fin ». Solenne n’a-t-elle jamais paniqué, ou senti les choses échapper à son contrôle ? J’ai déjà vécu des moments où je me suis sentie partir, et ça m’est déjà arrivé qu’on me serre un peu trop fort. Dans ce cas, je bouge et je demande d’arrêter », explique-t-elle, assurant n’avoir jamais eu peur. Devenu un geste instinctif », la strangulation s’impose d’ailleurs désormais souvent lors de ses rapports, qu’elle soit l’étranglée ou l’étrangleuse, et que le geste soit consenti, ou non. La jeune femme reconnait ainsi avoir à plusieurs reprises étranglé un partenaire sans lui avoir demandé son consentement, comme cela a été le cas lorsqu’elle a découvert la pratique. Dès que je me lâche lors d’un rapport, je porte la main au cou de mon partenaire, et plusieurs personnes les ont retirées. Ça peut étonner, je comprends ! Je sais que ça a gêné certains de mes partenaires que je le fasse sans demander. C’est un geste spécial on t’étrangle, on te coupe la respiration… », reconnaît Solenne. Pour autant, elle place ce geste sur un même pied d’égalité qu’une fessée, sans relevé la dangerosité potentielle d’une strangulation ce sont des gestes violents qui altèrent ton corps ». En parlant autour d’elle de ses expériences, elle dit avoir constaté que la pratique était beaucoup plus répandue qu’elle ne le pensait, notamment parmi ses amies ayant donc la vingtaine. Beaucoup de gens le font. Ils n’en parlent pas forcément parce qu’ils ont peur de passer pour des gens bizarres », assure Solenne. Une pratique à risques La pratique n’est pourtant pas sans risques et est devenue un véritable sujet de préoccupation en Suisse, au Royaume-Uni, au Canada, ou encore en Allemagne, notamment chez les professionnelles de la santé. En Allemagne, les chercheurs de l’université de Francfort ont étudié en 2019 les cas de décès non-naturels liés à des activités sexuelles ». Dans les résultats publiés dans le Journal of Sexual Medicine », les légistes lançaient ainsi l’alerte sur le chemsex association de sexe et de drogues de synthèse, et sur le choking. Étant donné que la compression du cou est une pratique souvent visible sur des sites pornographiques facilement accessibles, le personnel médical se doit d’être informé que ces activités sont potentiellement mortelles. Un effet d’imitation pourrait concerner non seulement des adultes, mais également des adolescents et de jeunes adultes inexpérimentés à la recherche de sensations fortes. La prévention de ces décès pourrait être facilitée si on incluait cette thématique dans l’éducation sexuelle des jeunes, au même titre que les maladies sexuellement transmissibles ou le risque de grossesse », concluaient les chercheurs, comme le rapportait un article du Monde. De son côté, la chercheuse et éducatrice sexuelle Debra Herbenick estime qu’il n’existe aucune manière totalement sécuritaire d’étrangler quelqu’un ». Elle explique avoir enquêté auprès de nombreux médecins spécialistes de la sexualité positive », et assure qu’aucun d’entre eux n’est à l’aise avec l’idée d’affirmer qu’il existe une manière sûre de s’étouffer, car trop de paramètres peuvent déraper, entraînant des convulsions, des blessures au cou, ou la mort ». L’autre risque pour une personne qui serait victime de choking, ou qui consentirait malgré elle à cette pratique, est un traumatisme psychologique durable, voire l’apparition d’un vaginisme. On assiste parfois à des cas d’auto-persuasion, dans une relation d’emprise. Les individus consentent à des choses en pensant qu’ils en ont envie, pour maintenir une relation, quitte à accepter des choses qu’ils ne veulent pas vraiment faire », déplore Olivia Benhamou. Cela aurait selon la sexologue des conséquences catastrophiques sur le plan psychique, sur l’image de soi, la dignité et le respect de soi-même ». Elle dit être particulièrement préoccupée pour les jeunes, qui n’ont pas de boussole » et n’ont pas toujours les capacités à poser un cadre clair de leurs propres limites ». Derrière le choking, la violence faite aux femmes Si la pratique en soi est donc pointée du doigt, c’est aussi sa banalisation qui inquiète, notamment au Royaume-Uni, où a été créé décembre 2018 le collectif We Can’t Consent To This ». Son objectif est de démontrer que le choking et l’excuse du jeu sexuel qui a malencontreusement dérapé servent de plus en plus d’alibi aux hommes pour masquer des violences faites aux femmes. Au Royaume-Uni, l’utilisation de cette pratique est minimisée à tous les niveaux. Elle est présentée comme une perte de contrôle momentanée, mais les étranglements ne laissent pas toujours de blessures visibles, et des cas mortels terminent trop souvent avec des condamnations légères. On entend parler de “querelle d’amoureux“. Un arrêt cardiaque peut survenir en quelques secondes lors d’un étranglement et les avocats utilisent ce prétexte pour que la strangulation ne soit pas retenue comme la cause du décès », explique Susan Edwards, avocate et professeure de droit. Le danger du choking résiderait donc dans l’acte, mais aussi dans ce qu’il implique en matière d’impunité. D’une part, les femmes victimes de choking non-consenti n’osent pas toujours porter plainte car elles se disent qu’il s’agit d’une pratique comme une autre. D’autre part, les condamnations, même en cas de mort, sont bien souvent minimes, l’homicide involontaire et la crise cardiaque étant retenus plutôt que l’homicide volontaire par étranglement. Sur son site, le collectif We Can’t Consent To This » dénonce les cas d’hommes accusés de violences ou de meurtre par strangulation ayant été acquittés, ou condamnés à des peines de prison légères ». En 2018, John Broadhurst était ainsi condamné à trois ans de prison pour homicide involontaire », après avoir tué sa petite amie, Natalie Connolly. Sa défense ? Un jeu sexuel qui a mal tourné. La jeune Britannique de 26 ans souffrait pourtant de quarante blessures différentes, dont de graves traumatismes et une fracture de l’orbite. Les gens pensaient qu’il s’agissait d’une stratégie de défense isolée, mais je savais que ce n’était pas le cas. La normalisation de cette pratique fait que lorsqu’une femme meurt par strangulation, les juges et jurys pensent que “c’est comme ça que les gens font l’amour maintenant“, et les questions pertinentes ne sont pas toujours posées », dénonce Susan Edwards. Au Royaume-Uni, on estime qu’une femme est étranglée par son partenaire en moyenne toutes les deux semaines. Que cela se passe dans le cadre d’un rapport sexuel ou pas, la strangulation reste l’un des indicateurs majeurs pour un futur homicide, rappelait The Guardian » dans son article.
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